cinéma


Harvey Milk.
Une affiche de folie, avec des étoiles et des oscars dans tous les sens. Un Sean Penn terrible en costard 70's. Un réal intéressant, une histoire de l'Histoire méconnue. A priori, un très bon moment de cinéma.
Pas trop décidé à aller à la séance de 21h30 au St Germain, je fais un tour à l'Ecume des Pages pour acheter le dernier E.C. Et puis il est 21H26, pourquoi hésiter encore. Je descends la rue Saint-Benoît. De joyeux fêtards en tenues de soirées font la queue pour une table au relais de l'Entrecôte (voir son site inénarrable).
Dans la salle, deux bandes : une de jeunes étudiants en graphisme, une de jeunes étudiantes en graphisme, et quelques couples. Tout commence bien, avec un générique très étrange. Images N&B sans aucun son. Ce silence total met assez mal à l'aise, mais bon, c'est Gus Van Sant, personne ne bronche. C'est aux premières images du film qu'on comprend. Le projectionniste a juste oublié la bande-son. On arrête tout, on rallume les lumières. Quelques minutes plus tard, on recommence (aaah de satisfaction de la salle, bien sûr).
Et là, bon, un Sean Penn très à l'aise, une histoire bien menée, mais la pâte archives+images tournées a du mal à prendre. Le rythme n'est pas à la mesure de l'effervescence du sujet. Le réal a perdu son style. On passe à côté de l'enjeu et le tout s'épuise, à cause de ces archives qui font regretter un vrai docu, à cause de cette voix off appelant le flash-back, à cause des personnages parfois un peu stéréotypés. Le film aurait pu être étonnant, instructif et vif. Le générique de fin, bienvenu, montre les vrais visages. On admire la ressemblance du casting.


fiche film & séances